Ecotourisme : La Guadeloupe intime et conviviale
Les Saintes, bienvenue au Club !
Les Saintes ont accédé en mai dernier au Club très fermé des plus belles baies du monde. L'occasion pour elles de partager leur souci de préservation dans un développement maîtrisé, en harmonie avec la nature.
La baie des Saintes a toujours eu la réputation de faire partie des plus belles baies du monde. Mais difficile de savoir jusqu'à présent si la comparaison avec la baie d'Along ou celle de Rio était le fait du chauvinisme des Saintois ou une réalité vraie. L'admission du petit archipel (15 km2) au club très fermé des plus belles baies du monde lève désormais le doute. La baie des Saintes est bien un site naturel mondialement reconnu pour la beauté de ses paysages et de son environnement.
Une réputation assurée par les marins de la "Jeanne"
Situées à huit kilomètres au sud de la Guadeloupe, les Saintes forment un petit archipel de 3 000 habitants qui se répartissent sur deux îles : Terre-de-Haut (1700 habitants) et Terre-de-Bas (1300 habitants). Au cours de l'histoire, les Saintes ont été le théâtre de batailles navales dignes des plus beaux récits, à l'époque où Français et Anglais se disputent les Antilles. À tel point que l'archipel fut baptisé "Le Gibraltar des Indes occidentales". C'est à un traité de 1814 signé à Paris, que l'on doit donc le fait de parler français aux Saintes. C'est encore à cette histoire tumultueuse que les Saintes doivent aujourd'hui leur patrimoine et les fortifications qui entourent l'île. C'est encore sans doute cela qui a forgé le solide tempérament des Saintois, peuple de pêcheurs venus jadis de l'ouest de la France, dont le savoir-faire en matière de pêche et de navigation est reconnu dans toutes les Antilles.Mais les Saintes, c'est avant tout une baie très prisée de tous les marins et les plaisanciers croisant dans les eaux chaudes des Antilles. C'est elle qui a fait la réputation de l'île Outre-Atlantique.
Concilier tourisme de masse et protection de l'environnement
Dès l'arrivée des vols charters aux Antilles dans les années 70, les touristes affluent à Terre-de-Haut dont la réputation a traversé l'océan grâce aux marins de la "Jeanne", un bâtiment militaire qui mouillait régulièrement dans la baie. Il faut dire que la Nature s'est montrée généreuse en offrant à cette terre, plantée au milieu de l'océan de splendides paysages, et même un petit "pain de sucre", promontoire basaltique, qui toutes proportions gardées fait irrémédiablement penser à la baie de Rio. Ce succès a très vite contribué au développement touristique de l'île qui accueille aujourd'hui environ 500 000 visiteurs par an, soit un ratio de près de 300 visiteurs par an et par habitant!
La commune de Terre-de-Haut doit donc aujourd'hui prendre des mesures pour concilier tourisme de masse et développement harmonieux et durable. Pour cela, elle s'est dotée de structures et d'un document programme intitulé "L'Office municipal du tourisme, acteur engagé, au service de la promotion touristique, de la préservation du patrimoine et de la protection de l'environnement".